Lifeforce, l'Etoile du Mal
Lifeforce - 1985
Un équipage d'astronautes découvre niché dans la queue de la comète de Halley un vaisseau spatial extra-terrestre. Visitant l'engin, ils trouvent trois cercueils de verres renfermant deux hommes et une femme profondément endormis. Les astronautes ont la mauvaise idée de les ramener sur terre...
Mélange improbable de SF, de Vampires et de Zombies, Lifeforce détonne ! C'est le moins que l'on puisse dire...
D'autant qu'il s'offre les services d'une Vampire venue d'ailleurs au charme plus que troublant. Mathilda May, d'une beauté stellaire, se ballade nue pendant toute la durée du film. Elle suscite un émoi évident chez les personnages qu'elle croise et captive le spectateur (masculin) à chacune de ses apparitions.
En revanche, la joie est de courte durée, sa dangerosité de veuve noire nous tient vite en respect. Les hommes et les femmes auxquels Mathilda aspire la force vitale par un baisé, se transforment en Zombies desséchés !
Par le jeu de la contamination, les desséchés peuvent à leur tour aspirer la force vitale en étreignant leurs victimes. Mathilda, qui représente en quelque sorte un virus, s'évade alors du centre de recherche spatiale...
Après cette première partie captivante, deux des héros, un des astronautes survivants de la mission et un agent de la Couronne Britannique se mettent à pourchasser Mathilda réfugiée dans la campagne anglaise, essaimant la mort ou se métamorphosant (en Patrick Stewart !) pour s'échapper.
Les nombreuses explications scientifiques et autres bavardages nous noient alors dans des informations inutiles et le rythme du film s'en ressent fortement. Bizarrement, avec toutes les idées de fou que le film véhicule, c'est à ce moment là que l'objet filmique distille une ambiance unique, si particulière, si étrange de fin du monde.
Et devant le grand final apocalyptique d'un Londres en proie aux Zombies, sans oublier cette dernière scène dans la cathédrale, tout simplement hallucinante en terme d'effets spéciaux, on retient franchement son souffle !
Vu l'étrangeté de l'ensemble, on n'est pas surpris que cette grosse production des studios Canon n'ait pas du tout marché au box office. Reste que Lifeforce est un très bon film de SF, une pierre angulaire dans la filmographie de Tobe Hooper, le monolithe noir du Texan, un objet dont les dissonances font tout l'attrait.
Et je vous conseille pour conclure de regarder le générique de fin, rien que pour rendre hommage au thème puissant et épique de Mancini.