Spontaneous Combustion
Spontaneous Combustion - 1990
Spontaneous Combustion ouvre les années 90 pour Tobe Hooper, une décennie marquée par le déclin du réalisateur.
Tobe Hooper doit désormais se résigner à tourner des épisodes de série télé et peine à se retrouver aux commandes de projets ambitieux, faute de producteur derrière.
On sent dans ce film une forme de résignation, une absence. Tobe Hooper ne le signe pas, il le survole.
Pourtant, tout ça partait d'une excellente idée : dans les années 50, les expérimentations atomiques sur un couple affublent l'enfant né de leur union d'un mal mortel. Adulte, le jeune homme est atteint de combustion spontanée. Il se consume à petit feu, libérant sous le coup de la colère des flammes mortelles pour ceux qui l'entourent.
Avec une histoire à la Cronenberg entre "la Mouche" et "Scanners" pour la dégénérescence du héros, le coté incontrôlable et destructeur du pouvoir et de "Firestarter" pour le coté flammèche, le début augure du meilleur avec un retour dans l'Amérique des fifties et ce couple qui vit avec bonheur le fait d'être des cobayes pour la patrie.
Mais le film s'embourbe sur un faux rythme de téléfilm, une mise en scène sans idée et une intrigue inutilement tarabiscotée. L'excellent Brad Dourif semble bien le seul à y croire, jouant au mieux des dialogues trop explicatifs ou tout simplement risibles : "Mes parents ne sont pas morts brulés, ils sont morts noyés !"
Tobe ne se réveille, et nous avec, que sur les scènes de combustion. Elles sont très réussies, ce qui est d'autant plus rageant !...