Body Bags
Body Bags - 1993
Le grand John Carpenter (The Thing, New York 97 etc...) et Tobe Hooper se sont associés pour co-réaliser Body Bags, un film à sketchs destiné au petit écran.
Et dans la tradition des Contes de la Crypte ou de Creepshow, on retrouve un conteur présentant chaque sketch qui est incarné ici par le Big John lui-même. Il se balade dans une morgue en mort-vivant rigolard, vantant les morts qui ne sont pas naturelles ou faisant joujou avec des organes.
Dans l'épilogue du film, comme un clin d'oeil, on aperçoit Tobe Hooper en docteur barbu à lunette.
Les deux premiers segments sont signés Carpenter : The Gas Station, un slasher ponctué par des caméos assez amusantes de Sam Raimi et de Wes Craven, et Hair qui raconte l'invasion délirante d'extra-terrestres capillaires sur la tête de Stacy Keach. Des sketches où John Carpenter s'est visiblement fait plaisir.
On découvre ensuite le troisième et dernier segment, "Eye", réalisé par Tobe Hooper...
Suite à un accident de voiture, un joueur de base-ball perd son oeil droit. Des docteurs peu regardants lui transplantent alors l'oeil d'un serial killer. Poursuivi par des visions d'horreur, l'homme change peu à peu...
On retrouve là le goût du réalisateur pour les scènes chocs avec un oeil perforé par-ci ou un oeil qu'on transplante par là...
L'absence totale d'humour dénote un peu avec l'ensemble du film mais la progression psychologique du personnage avec la multiplication des visions est très bien rendue... surtout sur une durée aussi courte : une demi-heure.
L'interprétation de Mark Hamill (Luke Skywalker dans star Wars !) en mari aimant se transformant en tueur psychopate est franchement glaçante. Toute la folie se lit dans son regard vairon et la fin, brutale, marque durablement par son aspect réaliste.
Dans les années 90, période de vache maigre pour Tobe Hooper, Eye est véritablement une pépite. Jetez-y un oeil, vous ne serez pas déçu.